fchazal, quondam incipio auctor ab MMVII

Sans Amis

Les temps ont passé, ont pris avec eux de ces meilleurs amis que l’espace a conquis et la vie eloignés.

Oh je ne suis guère bon dans ces amitiés de quelques fois qu’on ne voit qu’au détour d’un voyage pour dire coucou, pour dire j’existe. Je ne suis pas brillant pour ces moments volés au passage d’un sentier mais qu’il faut programmer et ne pas oublier, ne pas remiser à plus tard.

Mon métier m’a tout pris mais ce n’est guère sa faute, c.’est plutôt mon esprit qui ne sait trop jongler entre ceux-là qu’il aimait et ceux qu’il aime toujours mais ne sait comment faire pour leur dire ces pensées, ces messages fugitifs qui s’échappent au vent.

Oh mes amis si vous saviez toutes ces fois où je pense à vous, où la fugacité du moment me glisse entre les doigts et où votre présence me manque, m’ecrase de cette absence là où je vous sens si près de moi aussitôt disparus.

Les temps avaient passés, les amis sont partis. Finis les impromptus d’une fin de journée. Finis les soirs de rien, de joies simples et de silences complices.

La pandémie nous a tous éloignés, elle et l’âge et les responsabilités…

Que me reste-t-il de mon Paris que j’aimais ? Quelques amis éparpillés, quelques plans culs pour affoler les soirées et mes angoisses, et mes noirceurs que vos sourires ont désertés…

Semaine passée c’était la pride, moment de transe et de joies simples que cette année a ravivé mais vous n’étiez pas là vous que j’aime tant et qui partîtes.

Quarante ans et déjà tant de peines, mes aïeux qui me manquent, trop d’amis disparus et d’autres éloignés et moi qui n’ai plus rien, et qui dans mon cocon ronronne tout doucement en attendant l’oubli.

Ce chat c’est ma bouée, je ne peux le laisser alors que le rivage appelle au loin les pas. Quitter Paris, ô quel doux rêve que cela… quel danger surtout, le dernier avant la chute.

Depuis quatre mille ans, il tombait dans l’abîme,
Il n’avait pas encore pu saisir une cime — Victor HUGO

post scriptum : toute noirceur sera exagérée… un peu d’ombre sur les paupières, une larme et puis l’oubli 🙂

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  1. On ne se connaît que de loin, via notre amitié pour des Matoo et des Sander et les reseaux sociaux, mais ton billet me parle. Que la vie est cruelle avec nous et celleux que nous avons apprécié, en nous les reprenants aussi vite (Parfois plus encore) qu’elle ne nous les avait présentés… Des bises à toi, bel plume amie de mes amis 🙂

  2. SaintLaz

    De loin en loin, les vrais amis sont pour la vie, toujours là même s’il est dur de ne pas les voir souvent, ni vraiment.
    Love you, Fanfan.

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