S’allonger pour la journée, sous la douce moiteur des couvertures. Se laisser porter par le calme ambiant et oublier l’espace de quelques heures le fracas de la vie, les questions, les envies…
L’avoir tout contre soi, cette boule de poil, déployée contre son flanc. Vrombissement de contentement, les yeux clos, le sourire au coin des babines. Il s’étend, se détend, se love contre la chaleur de son maître, se laisse plonger dans le néant, dans l’oubli du temps qui s’effile et ne laisse de son passage que ridules et inquiétudes.
Se laisser épouser pour la journée la couette et le matelas, yeux clos, un livre audio au oreilles, se laisser conter une vie d’imaginaire, un moment d’oubli qui s’étire et s’allonge à l’infini. Oublier tout, saoul de cette douce chaleur, relâcher tous ses muscles, relâcher tout son corps et sentir contre soi la petite boule de poils qui ronronne et s’oublie elle aussi à la beauté d’un instant, dans le moment qui se distend.
Reprendre enfin conscience, délaisser ces mesures d’instant et de moment, se revoir sans jugement. Se laisser le temps d’un songe, le droit de s’oublier et reprendre le présent, éternel jour du condamné…
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