fchazal, quondam incipio auctor ab MMVII

Mois : novembre 2023

Gravures

Elles m’ont toujours fasciné, ce côté ciselé, cette précision infinie, ce train qui ne bave pas et sépare l’espace comme un scalpel coupe les chairs. Les gravures (ou eaux fortes) sont un monde binaire et tellement poignant.

Dürer comme Grand Maitre, ces artistes artisans subliment la plaque de cuivre, impriment le papier d’un oeil méticuleux d’une quête d’infini.

C’est en bordure de Saône accompagné d’amis dans cette belle ville lyonnaise où vivre prend tout son sens que mes yeux sont happés par ces figures escheriennes aux dimensions contraires où la physique s’efface là où commence le rêve.

Vassilev Vesselin, voici donc cet artiste qui m’émeut dans cette belle capitale et qui le temps d’un échange offrira à ma vue quelques oeuvres infinies.

La folie

Elle se niche sur notre épaule, cette relation au réel qui s’effrite, qui s’échappe nous glisse entre les doigts et s’evade par la lucarne béante de notre inconscience.

Il fallait la piéger, rester les pieds sur terre, ne pas trop s’éloigner du rivage, dans ces eaux noires et sombres aux reliefs mouvementés.

Comme une limite profonde, une capacite limitee a apprehender la complexite sans se perdre de vue.

Ecouter sans se sentir agresser, s’éloigner de la plage, aller vers la bouée en espérant voir le phare au loin qui luit et nous rappelle à nous, à cet enfant qui dort paisiblement.

Tanguer, chahuter dans les flots sans lueur, boire la tasse et paniquer, ne pas pouvoir s’échapper de cette sourde danse folle.

Ne pas se reveiller et hurler, gemir, crier a la folie de peur, de crainte de ne plus deceler le vrai du faux, le semblable du reve.

Alors s’accrocher au bastingage, repousser toujours plus les limites de la methode, respirer et s’epuiser dans la houle qui nous emporte. Attaquer les ennemis, ces horlas qui nous assaillent, exploitent nos faiblesses, nos maux, nos mots et s’enfoncent dans l’innocence.

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