Il fait beau, il fait chaud, petit tour de vélo dans un Paris éteint.
Se promener au gré du vent, passer Bastille, l’Arsenal, chemin faisant couper la Seine et voir paraitre au coin de l’oeil ces demie-lunes pleines de souvenirs, d’une époque presqu’oubliée d’un temps plus étudiant…
Alors bifurquer et prendre le long des berges, déposer son cheval de métal sur la rade de pierre et poser pour une heure ses pensées sur les flots. Un couple sur la terrasse, un morceau piazzolesque qui résonne sur fond d’écume, des danseurs de tango corps et âmes le long du fleuve…
Se plaire à les regarder, à apprivoiser cette danse, cette transe et ce rythme chaloupé qui appelle les pas, les hanches, tout son être. Alors voir s’attrouper peu à peu les quidams en passage sur les berges rappelant pour quelques instants les années oubliées.
Paris est une fête, de ces moments volés gravés sur l’escalier d’une berge isolée. Paris est fait d’instants à cueillir au plus vite, de ces baisers furtifs, privilèges intimistes à la douceur de pêche…
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