L’année fût une épreuve, chamboulant tout, renversant sur son passage, ces digues, ces rochers, ces petits rituels de rien posés là pour étayer mon psyché.
Oubliés les réveils matinaux, adieu le thé vert et bonjour au café fort pour faire lever les morts. Où est-il cet instant, ce moment quotidien où les pensées défilent, s’organisent, cette méditation active reprise de la veille, des actions, des idées qui me passent en tête et s’étalent sitôt sur les feuilles de papier ?
Le yoga s’est éteint, toutes ces choses qui m’aidaient, pschiit, ffffuit, plus rien tout s’est envolé me laissant sans armure, sans plus rien pour apaiser mon âme.
Prendre conscience, voir tout cela sans retenue, sans faux semblant et faire face, voilà le premier acte pour reprendre ces instants, ces minutes matinales égrainées dans le temps, ces morceaux de moi-même arrachés, oubliés qui m’appelle d’outre-tombe.
Et de reprendre les rituels, ces petites ritournelles qui jalonnent chaque journée et rappelle le beau, le bon, la joie, la gaieté dans un esprit chagrin.